Attention, cet article n’engage que moi et il est l’expression de l’humeur d’un médecin de terrain, un peu nul en statistique, en épidémiologie et en santé publique, mais sans cesse à la recherche d’informations fondées sur des preuves ou à défaut des hypothèses émises par des organismes indépendants de tout autre intérêt que celui de la santé des personnes et pas dépendants d’intérêts carriéristes de ministres, d’universitaires ou de politiciens qui génèrent des prises de décisions sanitaires à partir de sources scientifiques qui ne sont ni publiées, ni prouvées.
C’est donc la guerre, la fin du monde et la fin des haricots. D’ailleurs, plein de gens sont en train d’en faire des réserves, en plus du PQ et des plaques de margarine (et oui on veut sauver quand même son cholesterol au cas où).
C’est sûr : on va tous y passer.
Avec 5423 cas testés positifs sur le territoire et ces 127 morts actuels (chiffres de fin de journée), la France voit l’épidémie galoper dangereusement. On nous annonce même, histoire d’enfoncer le clou, que 60% de la population devrait être touchée, soit quasi 40 millions d’individus. L’hécatombe, je vous dis.
A l’échelle planétaire (cliquez sur l’image pour voir le décompte international de l’Organisation Mondiale de la Santé), on en est à 153 527 cas dont 5733 morts. Terrible.
C’est terrible, certes, mais c’est, me semble-t-il, complètement décalé et peut-être indécent.
Indécent pour la mémoire et le respect de tous ceux-là qui sont morts comme les autres, qui sont en train de mourir ou qui vont bientôt mourir, par milliers, par millions, sur notre belle planète bleue, pour des causes bien plus dramatiques que celle de ce CoVid-19 de malheur : la guerre, le terrorisme, la famine, le paludisme, la tuberculose, le cancer ou même les accidents de la route.
En France, il meurt à peu près 1600 personnes par jour, dont 1400 par jour chez les plus de 60 ans, dont 306 par jour chez les plus de 85 ans.
Ben si ! Environ 600 000 décès par an (chiffres 2018) toutes causes confondues, c’est précisément 1643 morts chacun des 365 jours de l’année. Si on affine ce chiffre à l’age, ce sont 520 000 personnes de plus de 60 ans qui décèdent dans l’année et même 112 000 de plus de 85 ans (j’arrondis mes chiffres mais ils proviennent d’ici).
L’INSEE nous dit en 2016 que les trois quarts de ces personnes de plus de 85 ans meurent à l’hôpital ou en maison de retraite. L’étude dont l’image ci dessous est extraite est là.
Ce sont donc 84 000 personnes âgées de plus de 85 ans qui meurent tous les ans dans un lit d’hôpital ou d’EHPAD , soit 230 par jour.
230 décès par jour en établissement de santé
Si j’insiste sur ce chiffre, c’est uniquement pour le mettre en perspective avec le nombre de morts par CoVi-19 en augmentation constante tous les jours dans nos hôpitaux depuis le début de la crise mais dont le total est pour l’instant de 127 morts (chiffre de ce jour 23:00).
Si j’insiste sur ce chiffre, c’est pour rappeler qu’en un mois, on a déjà NATURELLEMENT 7000 morts par mois toutes causes de mort confondues. Si vous voulez savoir de quoi on meurt en France, en plus ou avant même que le coronavirus nous enquiquine, regardez la figure ci dessous, toujours extraite de l’étude de l’INSEE.
Si j’insiste sur ces chiffres, c’est uniquement pour tenter de mettre de justes proportions aux décès attendus des victimes du coronavirus par rapport aux décès connus et attendus toutes causes confondues dans la population française. Cette proportion est telle que même en Chine, avec leurs 3200 morts en 3 mois pour 81000 cas diagnostiqués, on oublie de penser qu’il meurt 28 000 personnes par jour (si si !) dans cet énorme pays et que nos 21 000 morts français de causes connues en un trimestre font pâle figure à coté.
Et voila donc tout ce bruit pour des chiffres qui ne feront sans doute pas beaucoup bouger la mortalité totale de nos populations; toute cette panique dans l’injonction de nos gouvernants pour des mesures qui n’ont jusqu’à preuve du contraire aucuns arguments scientifiques solides pour les étayer; toute cette terreur dans un populisme épidémiologique et une dictature de la santé pour appliquer de la distanciation sociale et libérer très vite du cerveau disponible, comme dirait l’autre. Et, comme le dit Juan GERVAS, éminent médecin généraliste espagnol féru d’épidémiologie et membre d’une association de chercheurs indépendants en soins primaires (CESCA), le remède, à savoir isoler un pays et ses habitants, arrêter toute son économie sans avoir d’autres moyens réels que des promesses pour suppléer à toutes les conséquences financières énormes que cela entrainera, le remède, dit-il pour son pays, ce voisin espagnol qui vit la même situation que nous à quelques jours près de plus que nous, le remède risque… d’être pire que le mal.
Je vous laisse découvrir son article ici (en espagnol, anglais et français) ou le lire dans sa version française ci-dessous :
Je souhaite de tout coeur que les conclusions de l’article de J. GERVAS ne s’appliqueront pas aux mesures quasi identiques et aveugles prises par nos gouvernants qui, au nom de principes de précaution et pas de données scientifiques, décident autoritairement de prendre soins des gens bien avant de se demander s’ils ne vont pas leur nuire.
Gardons notre raison, notre conscience et notre calme face à ce virus, comme nous savons la garder face à tant d’autres virus d’ailleurs : les rhino, les gastro, les grippes et autres infections courantes peuvent aussi tuer bêtement quand on ne se lave pas les mains, quand on éternue n’importe où ou quand on tousse à tort et à travers dans la soupe ou sur le voisin fragile, non ?
Alors voila, puisqu’on vous/nous confine presque tous, si vous avez un peu ou beaucoup de fièvre, un peu ou beaucoup de toux, ou simplement un peu ou beaucoup le nez qui coule, que ce soit un CoVid-19 ou un autre virus saisonnier, respectez les règles d’hygiène de base, COMME D’HABITUDE, prenez du paracetamol et demandez éventuellement conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant de vous affoler et de faire le 15. Vous avez quand même plus de chance de vivre que de mourir de tout çà et pensez surtout à tous ceux, jeunes ou vieux, qui continuent pendant ce temps là malheureusement à souffrir et mourir de plein d’autres choses en ce moment. Pensez à tous ceux que nos comportements, poussés à l’excès par cette covid-panic nationale, empêcheraient d’accéder aux soins. Et pensez à tous ceux qui vont se retrouver isolés, sans visites et sans liens ou soins familiaux et sociaux.
Th. GOURGUES,
Le 16 mars 2020